"Turandot"
drame lyrique en 3 actes et 5 tableaux
Giacomo Puccini (1858-1924)

Puccini

C'est à Carlo Gozzi, auteur de cette fable exotique (un sujet chinois tiré d'une légende persane), que Puccini emprunta le thème de son dernier opéra, Turandot, auquel le musicien avait songé toute sa vie. Puccini mourut avant de terminer cette grande oeuvre, audacieuse dans son harmonie et d'une rare difficulté d'exécution. L'opéra  fut achevé par son ami et élève Franco Alfano, et créé à la Scala de Milan en 1926 sous la direction de Toscanini.

Livret

Giuseppe Adami, Renato Simoni (d'après Carlo Gozzi)

Personnages

Turandot (soprano), Altoum (ténor), Timur (basse), Liù (soprano), Calaf (ténor), Ping (baryton), Pang (ténor), Pong (ténor), Un mandarin (baryton).

A remarquer


Pour camper le personnage de Turandot et les lieux, Puccini utilise, tout au long de son opéra, de façon récurrente, la mélodie traditionnelle chinoise de la Fleur de Jasmin. Par exemple, dans la deuxième scène de l'Acte I, elle est chantée par un choeur de Jeunes Gens, dans une forme poétique, louant la princesse Turandot :
Leitmotiv

Argument

Acte I : A Pékin, en des temps anciens, les prétendants à la main de la princesse Turandot doivent se soumettre à un jeu d'énigmes au péril de leur vie. C'est ainsi que Calaf, prince tartare déchu et réduit à l'incognito, est séduit par la belle princesse; il décide de tenter sa chance, malgré les supplications de son père Timur et de son esclave Liù qui aime secrètement Calaf :

"Signore, ascolta!"

Liù

Acte II : Alors que les épreuves s'approchent pour Calaf, qui n'a pas renoncé à ce jeu cruel, la princesse Turandot en explique les raisons : détestant tous les hommes, elle veut venger son aïeule assassinée en condamnant ses courtisans :

"In questa reggia"

Turandot

Calaf résout toutes les énigmes mais souhaite aussi conquérir le coeur de Turandot : si elle trouve sa véritable identité avant l'aube, elle disposera de sa vie.

Acte III : Les soldats au service de la princesse en viennent à capturer Liù et la torturent pour qu'elle révèle le nom de l'inconnu. Pour ne pas céder, elle se suicide après avoir prédit à Turandot qu'elle aimerait, elle-aussi, Calaf :

"Tu che di gel sei cinta"

Ici s'arrête la partition de Puccini. C'est Alfano qui achèvera l'opéra : la cruauté de Turandot fond sous les reproches suivis d'un baiser de Calaf qui ose lui dire son vrai nom. Devant tous, Turandot déclare connaître le nom de l'inconnu : "Amour".

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