1. Introduction et Marche
Royale du Lion : les deux pianos trillent et
arpègent ; les cordes ouvrent la marche du superbe animal, et
imitent ses rugissements.
2.
Poules et Coqs : clarinette,
pianos, violons et altos dans un très bref "à la manière de" Rameau,
la célèbre Poule..
3.
Hémiones (ânes sauvages du Tibet, particulièrement
véloces) : Presto furioso, les deux pianos lancent des gammes à
allure folle, qui jamais ne se rattrapent (une octave les sépare).
4. Tortues :
Offenbach, et son quadrille échevelé d'Orphée aux enfers, font ici
les frais du pastiches, joué dans un tempo extrêmement lent par les
cordes sur l'accompagnement insignifiant d'un piano.
5.
L'éléphant : grâce éléphantesque de la contrebasse
qu'agrémente le piano sur la "Danse des sylphes" de la Damnation de
Faust de Berlioz (ainsi qu'une allusion au Scherzo du Songe d'une
nuit d'été de Mendelssohn).
6. Kangourous :
les deux pianos ; ils sautillent (très légère ironie à l'égard de
Schumann ?) ils hésitent, s'arrêtent...
7. Aquarium
: flûte, célesta, les deux pianos, les cordes ; celles-ci
ondoient, les pianos... nagent, le célesta fait scintiller des
gouttes d'eau ; sonorités quasi ravéliennes.
8. Personnages à longues
oreilles : deux violons alternent leurs "hi-han"
significatifs sur des tenues de cordes accablées ; quelques mesures
seulement.
9. Le Coucou au fond des bois
: sur accompagnement de piano, la tierce du coucou est dite et
redite par la clarinette ; pièce d'une poésie toute discrète.
10. Volière :
flûte volubile gazouillant sur le fond aérien des pianos et des
cordes.
11. Pianistes :
ils sont, au jugement de Saint-Saëns, de vrais animaux, et non parmi
les moins turbulents ; ils..."devront imiter le jeu d'un débutant et
sa gaucherie". Ils alternent donc par gammes en doubles tierces,
avec fausses notes ; les cordes grondent, s'irritent, interrompent
cet insupportable duo.
12. Fossiles :
les "antiquités", autant de citations qui s'enchaînent vivement ; de
la Danse macabre, l'auteur se "fossilisant" lui-même avec esprit ;
des airs J'ai du bon tabac, Ah ! vous dirai-je maman, Partant pour
la Syrie, sans compter l'aria de Rosine dans le Barbier de Séville
de Rossini (clarinette, pianos et les cordes). La Danse macabre
(xylophone) assure le "leitmotiv".
13. Le cygne :
une "noble bêtise", selon le musicien. Le violoncelle chante,
langoureux et pathétique à la fois, sur l'harmonie vaporeuse des
deux pianos ; à la fin,... il s'assoupit.
14. Finale :
défilé général de la ménagerie ; on réentend les "images sonores" de
la plupart des animaux, y compris les pianistes sur un rythme de
ronde allègre.
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