Le Carnaval des animaux
Camille Saint-Saëns  (1835 - 1921)

Textes additionnels de Francis Blanche
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Quatorze pièces composent l'œuvre

      



1.
Introduction et Marche Royale du Lion : les deux pianos trillent et arpègent ; les cordes ouvrent la marche du superbe animal, et imitent ses rugissements.

2. Poules et Coqs : clarinette, pianos, violons et altos dans un très bref "à la manière de" Rameau, la célèbre Poule..

3. Hémiones (ânes sauvages du Tibet, particulièrement véloces) : Presto furioso, les deux pianos lancent des gammes à allure folle, qui jamais ne se rattrapent (une octave les sépare).

4. Tortues : Offenbach, et son quadrille échevelé d'Orphée aux enfers, font ici les frais du pastiches, joué dans un tempo extrêmement lent par les cordes sur l'accompagnement insignifiant d'un piano.

5. L'éléphant : grâce éléphantesque de la contrebasse qu'agrémente le piano sur la "Danse des sylphes" de la Damnation de Faust de Berlioz (ainsi qu'une allusion au Scherzo du Songe d'une nuit d'été de Mendelssohn).

6. Kangourous : les deux pianos ; ils sautillent (très légère ironie à l'égard de Schumann ?) ils hésitent, s'arrêtent...

7. Aquarium : flûte, célesta, les deux pianos, les cordes ; celles-ci ondoient, les pianos... nagent, le célesta fait scintiller des gouttes d'eau ; sonorités quasi ravéliennes.

8. Personnages à longues oreilles : deux violons alternent leurs "hi-han" significatifs sur des tenues de cordes accablées ; quelques mesures seulement.

9. Le Coucou au fond des bois : sur accompagnement de piano, la tierce du coucou est dite et redite par la clarinette ; pièce d'une poésie toute discrète.

10. Volière : flûte volubile gazouillant sur le fond aérien des pianos et des cordes.

11. Pianistes : ils sont, au jugement de Saint-Saëns, de vrais animaux, et non parmi les moins turbulents ; ils..."devront imiter le jeu d'un débutant et sa gaucherie". Ils alternent donc par gammes en doubles tierces, avec fausses notes ; les cordes grondent, s'irritent, interrompent cet insupportable duo.

12. Fossiles : les "antiquités", autant de citations qui s'enchaînent vivement ; de la Danse macabre, l'auteur se "fossilisant" lui-même avec esprit ; des airs J'ai du bon tabac, Ah ! vous dirai-je maman, Partant pour la Syrie, sans compter l'aria de Rosine dans le Barbier de Séville de Rossini (clarinette, pianos et les cordes). La Danse macabre (xylophone) assure le "leitmotiv".

13. Le cygne : une "noble bêtise", selon le musicien. Le violoncelle chante, langoureux et pathétique à la fois, sur l'harmonie vaporeuse des deux pianos ; à la fin,... il s'assoupit.

14. Finale : défilé général de la ménagerie ; on réentend les "images sonores" de la plupart des animaux, y compris les pianistes sur un rythme de ronde allègre.

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