La Guerre (2e partie = 287 mesures)

Dans cette partie, qui plonge véritablement l'auditeur au coeur de l'action, cris et bruits divers se mêlent au vacarme général afin de récréer de la façon la plus vivante possible la description de la bataille.

L'écriture contrapuntique s'appuie sur un texte onomatopéique, et donc plus rythmique que mélodique :

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Janequin a recours aux sonneries de trompette de son temps, à l'image du "Boutez selle" du début de cette partie, cité par Marin Mersenne dans son Harmonie universelle, en 1626.

JANEQUIN (La Guerre) :

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MERSENNE (Boutez selle) :

Dans l'exemple suivant le compositeur utilise à foison les consonnes fortes qu'il répète et mêle étroitement aux onomatopées. Janequin prouve ici sa maitrise technique par une savante alternance entre les passages imitatifs et homophoniques, ménageant ainsi l'attention de l'auditeur :

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Cette description haletante ne prend fin que dans les 30 dernières mesures de l'oeuvre où l'ultime célébration du "noble roy Françoys" (âgé de 19 ans à l'époque de la Bataille) s'étire en valeur longues dont la conclusion est le repos sur un intervalle de quinte à vide (voir aussi la fin de la Déploration) :

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Avec le Chant des Oiseaux et les Cris de Paris, La Guerre est à ranger parmi les célèbres pièces vocales descriptives.

Vers la Guerre (1ère partie)  

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