Où en est l'histoire depuis la fin de la première scène du premier acte ?

 

L'air du catalogue est un des moments forts de l'opéra (lire le texte). Il nous en apprend moins sur le séducteur que sur la nature des personnages en scène.
Pour Donna Elvira, l'humiliation est totale. Elle n'est qu'un numéro d'une interminable liste, dont Leporello lui inflige l'énumération et les commentaires pendant 172 mesures ! La tirade qu'il chante le met doublement en valeur : elle lui permet de s'élever un instant au rang du gentilhomme qu'il aimerait être (cf. la 2e partie de son air d'entrée, acte I, introduction "voglio fare il gentiluomo") ; et de plus, Mozart l'embellit d'une ligne vocale riche.
Le plan est simple, en 2 parties : mes. 1 à 84 (Allegro) et 85 à la fin (Andante con moto)

Dès le début de l'air, les cordes exultent ; les violons 1 s'échangent avec les violoncelles et basse des arpèges en dialogue :

La théâtralité dont fait montre Leporello s'exprime à travers toute l'étendue de sa tessiture (du la 2 au mi 3) Les successions virtuoses de gammes ascendantes et descendantes ne semblent ne plus être en rapport avec l'image que l'on se figurait du personnage au début de l'oeuvre :




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(vers l'analyse de la 2e partie de l'air)