"L'avant-veille de la représentation,
Mozart dit à sa femme qu'il allait écrire l'Ouverture
pendant la nuit et lui demanda de lui faire un punch et de rester auprès
de lui pour le tenir éveillé.
Elle fit selon son désir et lui raconta des histoires, comme
la lampe d'Aladin, Cendrillon, etc,
qui firent rire le maître aux larmes. Mais le punch le faisait
sommeiller, et il s'assoupissait
dès qu'elle s'arrêtait de parler, se remettant au travail
dès que Constance recommençait à raconter.
Mais, comme l'ouvrage n'avançait pas, sa femme l'engagea à
faire un somme sur le divan,
lui promettant de le réveiller au bout d'une heure. Mais Mozart
s'endormit si bien, que Constance
ne prit sur elle de l'éveiller qu'au bout de deux heures. Il
était cinq heures du matin. Le copiste devait venir à
sept heures ; à sept heures, l'Ouverture était
sur le papier.[...]"
Georg Nikolaus NISSEN, 2nd époux
de Constanze MOZART, biographe de W.
A. Mozart.