C'est une pièce instrumentale qui sert d'introduction à un opéra, un oratorio ou une autre oeuvre dramatique.

Les premiers ouvrages du XVIIe s. en étaient dépourvus, ou bien l'introduction faisait entendre une fanfare (Orfeo de Monteverdi, 1607).

Au milieu du XVIIe s., les opéras se structurent et une pièce à 2 mouvements voit le jour, chez Lully par exemple avec ce qui deviendra
"l'ouverture à la française" (un mouvement lent suivi d'un mouvement rapide).
Vers la fin du XVIIe s., une composition en 3 parties (vif-lent-vif) voit le jour : c'est "l'ouverture à l'italienne".

Jusqu'à la moitié du XVIIIe s., l'ouverture est une oeuvre assez détachée de son contexte ; c'est avec Gluck, mais aussi avec Haydn (La Création), dont l'ouverture illustre le chaos avec un certain sens du réalisme, que celle-ci devient un élément indissociable du reste de l'oeuvre.

Plus tard, au début du 19e s., les ouvertures sont aussi composées comme pièces uniques, à l'intention du concert. On en trouve à partir de l'époque romantique chez Beethoven (Egmont, Coriolan), Mendelssohn (Les Hébrides, Songe d'une nuit d'été), Berlioz (Le Carnaval romain, Le Roi Lear).

En ce qui concerne Don Giovanni, il existe une autre version de l'Ouverture pour le concert avec une cadence en majeur, puisque dans le cadre de l'opéra, la fin de l'ouverture est marquée d'une demi-cadence avant l'enchaînement sur le début de l'Acte I en fa majeur.



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