" Je jurai [...] je serais musicien " Né à la Côte-Saint-André (Isère) le 19 Brumaire de l'an XII (11 décembre 1803), Hector BERLIOZ est l'aîné d'une famille de 6 enfants. Son père est médecin "à l'esprit libre", et sa mère, une femme rigoureuse aux idées implacables. Il fréquente
le Séminaire de la Côte-Saint-André jusqu'en 1811,
année de la fermeture de cet établissement où la
devise était : "Honorer et servir notre Empereur, c'est
honorer et servir Dieu lui-même." En 1816, il initie son fils à la flûte, et Hector apprend également à jouer de la guitare, instrument ami et complice de son adolescence. Un violoniste de Lyon vient parfaire cette éducation musicale et le forme à la lecture et au chant. Dès lors, une véritable boulimie de connaissance s'installe. La lecture des traités (de Rameau notamment), lui donne les bases de l'enchaînement des accords. En 1821, bachelier, il part effectuer ses études de médecine à Paris, mais s'ennuie. En dehors, il découvre les opéras de Gluck, et c'est l'illumination. Malgré le refus catégorique de sa famille (sa mère surtout) de voir leur fils s'orienter dans une voie artistique incertaine au lieu d'une "carrière honorable et toute tracée", Hector n'écoute que sa passion. Le compositeur Lesueur le prend sous son aile en 1823, avec la même bienveillance que son père quelques années plus tôt. L'année 1825 voit la création de sa Messe Solennelle à l'église Saint Roch à Paris. Lesueur est particulièrement enthousiaste : "Venez que je vous embrasse ; morbleu, vous ne serez ni médecin, ni apothicaire, mais un grand compositeur ; vous avez du génie, je vous le dis parce que c'est vrai." |
Berlioz jeune, jouant
de la guitare. |
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