ORCHESTRATION : 1 flûte, 2 hautbois, 2 bassons, 2 cors en ut (=do), 2 trompettes en ut, 2 timbales (ut/sol), les cordes.

Le premier mouvement de cette symphonie suit le plan de la forme-sonate, avec une particularité toutefois, celle
d’employer 3 thèmes et non pas 2 suivant l’usage bithématique propre à la forme-sonate :
Le premier (A), d’une carrure classique de 8 mesures qui pose le ton principal de do Majeur :

Il se subdivise en deux : les 4 premières mesures forment l’antécédent, avec un repos sur la dominante (1/2 cadence) : la phrase est suspensive. Les 4 mes. suivantes désignent le conséquent et reprennent à la dominante pour retourner dans le ton principal ; l’effet est conclusif. Notez le fort contraste établi entre a1 qui affirme par 3 fois en nuance forte (f) la même note (en tutti d’orchestre) appuyée par des triolets de doubles croches, et a2 qui contient les passages piano (p) confiés aux cordes.

Le deuxième (B), en sol Majeur (le ton de la dominante du ton principal), plus long, en contraste avec le thème A.

Il propose un motif chromatique de 3 notes ascendantes confié aux violons I sur 2 mesures, suivi d’un dessin mélodique descendant, teinté d’espièglerie, en rythmes pointés, avec une alternance de notes liées et piquées ; relancé mes. 62 aux violons I doublés par le basson, il est étendu jusqu’à la cadence parfaite en sol Majeur. Bien qu’en deuxième position, Mozart ne réutilisera pas ce thème dans son développement.

Enfin, l’inattendu 3e thème (C), également en sol Majeur, et qui est une citation d’un air écrit la même année (mai 1788) "Un bacio di mano" :

Ce thème est assez caractéristique du style "bouffe" : simple (il commence par répéter trois fois la même formule mélodique = C1) ; léger (alternance de notes liées et piquées) ; aérien (joué dans l’aigu) ; accompagné par les violoncelles en basse d’Alberti et ponctué de pizzicati aux altos et contrebasses. Mozart le réutilise dès le début du développement ; toutefois c’est la seconde partie de son thème (C2) qui sera variée de façon magistrale.