À l'audition de ce 4e et dernier mouvement, 4 thèmes retiennent notre attention. Ils sont mis en évidence dans leur exposition puis sous différents aspects. Écoutons-les :

— Le premier thème ou Thème A (8 mesures) est énoncé piano aux violons I puis repris avec tout l’orchestre :

Il se dessine en 2 périodes : les 4 premières mesures (A1) en valeurs longues (ambitus resserré d’une quarte), puis 4 autres mesures d’une phrase descendante (A2) (d’un ambitus de plus d’une octave), à la rythmique dynamique et variée (doubles croches, croches, noires, blanche pointée).

Après la reprise de ce thème à l’orchestre et sa conclusion dans le ton principal, un motif thématique B descendant et puissant, sous l’aspect d’une gamme de do majeur fait son entrée à la mesure 19 aux cordes, hautbois et bassons :

Lorsque la tête du thème A (ou A1) sera à nouveau exposée mesure 53, un contrechant (C) fera son apparition sous la forme d’un motif bref de 2 mesures à la fois léger et nerveux, ascendant, et immédiatement repris dans un jeu d’imitations entre les violons I et les Violoncelles + Contrebasses :

À la mesure72, un bref arrêt sur la dominante du ton de sol majeur (lui-même dominante de Do Majeur, ton principal), suivi d’un silence concluent cet épisode. Et c’est l’arrivée d’un 4e élément, ici un thème (D), joué aux violons I, accompagné en basses d’Alberti aux violons II, et ponctué légèrement aux cordes graves (écoutez la dernière mesure de ce thème : Mozart y superpose le contrechant (C) et le motif thématique B) :

On le voit, ces 4 éléments n’ont pas la même importance mélodique. Le bithématisme semble une notion déjà bien ancienne ! Comment l’auditeur peut-il s’y retrouver au gré des 423 mesures qui composent ce gigantesque finale ?