"Quel est, demandait-on à Rossini, le plus grand des musiciens ?
- Beethoven !
- Et Mozart ?
- Oh ! lui, c'est l'unique..."

Le 27 janvier 1756 naît Johannes-Chrysostomus-Wolfgang-Gottlieb MOZART, fils de Leopold Mozart et d'Anna-Maria Pertl.
Ses dons musicaux se manifestent dès l'âge de trois ans. En 1762, Leopold décide de prendre la route afin de "montrer au monde ce miracle". Les tournées s'enchaînent, souvent en duo avec sa soeur aînée, Nannerl, mais c'est avant tout Wolfgang qui force l'admiration des auditeurs.

 

Mozart enfant, 1763, huile de P. A. Lorenzoni.



Thé "à l'anglaise" chez le Prince de Conti, été 1766, huile de M. B. Ollivier.

La famille Mozart parcourt l'Europe : Munich, Vienne, Mannheim, Francfort, Bruxelles et Paris (1763), mais aussi Londres en 1764 où il se lie d'amitié avec Jean-Chrétien Bach, maître du style "galant".
S'il découvre en 1768 le théâtre de Gluck à Vienne, c'est en Italie (1769) que son éducation à l'art dramatique s'affinera.
Outre les rencontres passionnantes qu'il effectuera, il exécutera à la Chapelle Sixtine à Rome le tour de force de noter de mémoire le Miserere d'Allegri.
En 1770, à 14 ans, il compose son premier opera seria Mithridate, Re di Ponto, et triomphe à Milan ; suivront 2 commandes d'opéra, Ascanio in Alba (1771) et Lucio Silla (1772).


De 1772 à 1777, Mozart est à Salzbourg et le vit mal ; il ne s'entend pas avec le nouveau Prince Archevêque Colloredo. Pendant l'année 1777-1778, il entreprend une nouvelle tournée à Paris, mais cette fois-ci , le miracle n'opère plus. De retour à Salzbourg, il est nommé organiste de la Cour. Sa mère malade, est restée à Paris. Elle y décèdera.

Une commande de l'électeur de Bavière l'éloigne pour Munich, où son opéra Idoménée (1781) est acclamé.
La prochaine étape est Vienne, où il épousera Constanze Weber en 1782. L'année même il compose l'Enlèvement au Sérail, un singspiel (ou opéra-comique allemand) dégagé de l'influence italienne.
Toujours à Vienne, il compose aussi pour l'Eglise (Messe en ut mineur, 1783), et joue ses concertos pour piano.


Costume d'Idoménée. Anton Raaf, dans le rôle-titre. Aquarelle anonyme, 1791.


Pendant les dernières années, et malgré des ouvrages qui resteront à la postérité (Les Noces de Figaro, 1786 - Don Giovanni, 1787 - Cosi fan tutte, 1790), les difficultés financières s'accumulent et l'ombre de la mort n'est jamais bien loin. Sur six des enfants que Constanze mettra au monde, deux seulement survivront. L'année de la création de Don Giovanni marque également la mort de son père. Son ouvrage qui triomphe à Prague est boudée à Vienne.

L'année 1791 sera productive : La Flûte enchantée, le Concerto pour clarinette et le Requiem que Wolfgang, malade, laissera à son élève, Franz-Xaver Süssmayer, le soin d'en achever la composition.

Portrait inachevé de Mozart par son beau-frère, Joseph Lange, Vienne 1789.