La mise en musique de poèmes n'est
pas une nouveauté; c'est une démarche qui remonte au Moyen-âge. Mais
cette tradition revient à la mode dans les années cinquante et avec le
mouvement Rive Gauche né après la seconde guerre mondiale dans
les cabarets de la rive gauche à Paris qui préfère les chansons dites "à
texte".
La particularité de Léo Ferré est d'avoir fait énormément de
chansons dont les textes sont des poèmes dont beaucoup sont repris
intégralement (texte et titre), ce qui est le cas de tout l'album
contenant Green.
Plutôt que de l'adapter à la chanson, Ferré préfère
s'imprégner du poème pour créer une musique qui va le porter et
éventuellement, lui apporter une autre dimension : "La poésie est une
clameur, elle doit être entendue comme la musique.
Toute poésie destinée
à n'être que lue et enfermée dans la typographie n'est pas finie; elle ne prend son sexe qu'avec la corde vocale comme le violon prend le sien
avec l'archet qui le touche" (extrait de la
préface du recueil "Poète... vos papiers!..." de 1956).
Le double 33 Tours intitulé "Verlaine et Rimbaud
chantés par Léo Ferré" est sorti en juin 1964 chez Barclay et contient
24 titres : Ecoutez la chanson bien douce -
Chanson de la plus haute tour - Il patinait merveilleusement - Mon rêve
familier - Soleils couchants - Les assis - L'espoir luit - Art poétique
- Pensionnaires - Âme te souvient-il ? - Le buffet - Les poètes de sept
ans - Chanson d'automne - Les corbeaux - Green
- Mes petites amoureuses - Je vous vois encor - L'étoile a pleuré rose -
Ô triste, triste était mon âme - Rêvé pour l'hiver - Clair de lune - Les
chercheuses de poux - Ma bohème - Sérénade |