Le duel est de courte durée et Don Giovanni va l'emporter aisément et sans gloire sur un adversaire âgé. Notez la descente chromatique de l'aigu (ré au la), puis la remontée de la à ré aigu sous lequel se fige un accord de septième diminuée (explication) figurant un ultime assaut fatal :
Sur ce point d'orgue, le Commandeur s'écroule. Le tempo est subitement passé de Molto Allegro à Andante. Il s'agit maintenant d'un émouvant trio en fa mineur faisant entendre pour le Commandeur de courtes phrases entrecoupées de silences figurant l'agonie ; pour Don Giovanni, une mélodie pleine de compassion et de noblesse d'accents ; quant à Leporello, pris dans la confusion, ses phrases en croches-pointées-doubles trahissent son malaise et sa peur face à une situation qui le dépasse (notez son entrée sur un intervalle descendant de septième mineure). L' accompagnement en accords brisés (triolets d'arpèges) berce son passage de vie à trépas :
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