H. Berlioz en 1830, par Signol.

 

Mais Hector sait bien que pour durer, il faut s'imposer, et conquérir tant le public que les "officiels".

Après 2 tentatives infructueuses (1828, Herminie - 2nd prix, puis 1829, La Mort de Cléopâtre), c'est en 1830 qu'il remporte le Premier Grand Prix de Rome avec sa cantate Sardanapale. Cette victoire lui donnera une certaine indépendance pendant cinq ans.

Au printemps 1830, il tombe amoureux de Camille Moke, pianiste dans une pension de jeunes filles où il enseigne la guitare. Il apprendra par la mère de celle-ci, les fiançailles de sa fille avec Camille Pleyel, lors de son voyage obligé à la Villa Medicis.

A fin de l'année 1830 sera créée sa Symphonie fantastique, dont l'origine du thème de "l'idée fixe" est née de son " infernale passion " pour la comédienne anglaise Harriet Smithson, beauté inaccessible aperçue lors de représentations du théâtre shakespearien à l'Odéon, en 1827.

Si Rome l'ennuie, Florence l'émeut. Mais son séjour en Italie ne l'incite guère à composer (Rob Roy, ouverture et Le Retour à la vie ou Lelio, oeuvre qui fait suite à la Symphonie fantastique.)

En 1832, il organise un concert de ses oeuvres au Conservatoire, devant un parterre de journalistes, d'écrivains ( A. Dumas, H. Heine) et de musiciens amis comme Lesueur et Paganini. Dans la salle Harriet Smithson, dont les reprises sont des échecs, est présente. Elle rencontre quelques jours après Hector s'éprend d'elle, et l'épouse en octobre 1833.

C'est l'époque où il collabore au Journal des débats, fondé et dirigé par Louis-Armand Bertin, dont l'influence lui apporte un appui essentiel.

Dès lors, et nourri d'une solide culture littéraire, Hector n'a plus qu'une idée : écrire un opéra. Après de longues hésitations, le choix se porte sur Benvenuto Cellini (1838), dont il avait lu les Mémoires cinq ans plus tôt. Trop exigeant semble-t-il pour un public qui ne l'est pas, l'ouvrage est un échec.