VERSION POUR BARYTON, CONTRALTO OU MEZZO-SOPRANO (dédiée à M. Milde)
ORCHESTRE : 2 flûtes, 2 clarinettes en si b, 2 bassons, 2 cors en do et fa, cordes (2 violoncelles intégrés à la partie de contrebasse)
TONALITÉ : Fa mineur
MESURE : 6/8
TEMPO : Andantino (croche = 138)

Sous-titrée " La Chanson du Pêcheur " dans le recueil de Th. Gautier, ce Lamento est composé de 3 strophes avec un refrain.
Le plan est simple, délimité sur la partition par des changements d'armures, qui correspondent aux passages d'un couplet à l'autre.

A (1er couplet)
Mes. 1 à 35
B (2e couplet)
Mes. 36 à 75
A' (3e couplet)
Mes. 76 à 116
Fa mineur
SI BÉMOL MAJEUR
Fa mineur


Comme dans les autres mélodies, la tonalité de départ est bien vite oubliée dans le tourbillon des emprunts.
La dernière partie, très émouvante, ne trouve pas l'apaisement d'une résolution sur une tonique salvatrice.
L'enchaînement des degrés IV (si b min.) – I (fa min) laisse entendre une fin plagale, que Berlioz esquive très vite pour " conclure "
sur le Ve degré (dominante de fa). Un dernier souvenir des premières mesures – l'image de l'onde maritime, reprise en imitation aux altos en octaves plonge
le pêcheur dans le néant et suggère une impression d'inachevé à l'auditeur :

Le refrain, point final de chaque strophe, ponctue d'une phrase descendante, le dépit, la tristesse qui parcourt toute la mélodie.
Observer dans l'exemple ci-dessous l'accompagnement en récitatif de la première exclamation :

Puis, dans la 2e partie, la doublure des bois et des cuivres donne à la mélodie descendante
une profondeur déchirante qui conforte le sens funèbre des mots :