(Théophile GAUTIER)
La villanelle désigne à
l'origine une chanson, une poésie pastorale à forme fixe (fin
du XVIe s.)
à couplets de trois vers et à refrains, terminée par un
quatrain.
1. Quand viendra la saison
nouvelle,
Quand auront disparu les froids, Tous les deux nous irons, ma belle, Pour cueillir le muguet aux bois. Sous nos pieds égrenant les perles Que l'on voit au matin trembler, Nous irons écouter les merles Siffler. |
2. Le printemps est venu
ma belle ;
C'est le mois des amants béni ; Et l'oiseau satinant son aile, Dit ses vers au rebord du nid. Oh ! Viens donc sur ce banc de mousse Pour parler de nos beaux amours, Et dis-moi de ta voix si douce : Toujours ! |
3. Loin, bien loin, égarant
nos courses,
Faisons fuir le lapin caché Et le daim, au miroir des sources Admirant son grand bois penché ; Puis chez nous, tout heureux, tout aises, En paniers enlaçant nos doigts Revenons, rapportant des fraises Des bois. |