Si l’on retrouve à travers les mouvements 1, 2 et 4 le plan classique de la forme sonate, l’exposé de 2 thèmes bien distincts se trouvera bien défini plus tard, avec Beethoven notamment. Les thèmes y deviennent des sortes d’idées, des personnages. On observe une différenciation nette entre le thème A (masculin) et le thème B (féminin). Le travail thématique du développement consistera à confronter ces thèmes à travers toutes sortes de combinaisons. Comme l’a montré Vincent d’Indy dans son Traité de composition, les procédés peuvent être :

1) Le développement rythmique : persistance d'un rythme déjà entendu sous une autre mélodie ;
2) Le développement mélodique : la mélodie reste intacte alors que changent le rythme et l’harmonie ;
3) Le développement harmonique : l’harmonie reste en place alors que changent le rythme et la mélodie ;
4) L’amplification : adjonction de notes supplémentaires ou agrandissement de l’ambitus mélodique, la mise en valeur d’un élément thématique ;
5) L’élimination : processus inverse, qui consiste à supprimer certaines notes constitutives d’un thème ;
6) La superposition : plusieurs thèmes ou fragments de thème sont entendus simultanément.


Mozart au piano.