Pierre-Jean de Béranger
est le premier véritable chansonnier (mot
qui date de 1791 : celui qui fait les paroles des chansons sur des airs
déjà connus qu'on appelle des timbres)
et l'auteur de plus de 350 chansons utilisant des
timbres particuliers pour chacune d'elles. Par exemple,
il écrit
la double ivresse
sur le timbre très connu de "Que ne suis-je la fougère"Il
recourut très peu à des compositeurs particuliers et se servait d'airs
courants d'avant et après la Révolution. il donna du crédit à la chanson
par son talent.
Fin 1805, l’ancien Caveau ressuscite et La Clé du Caveau est
publiée chaque année. Ce recueil de chansons et d’airs permet à Béranger
(entré au Caveau moderne fin 1813) et à ses amis de faire connaître
leurs chansons et Béranger est connu pour Le Sénateur, Le
Petit Homme gris, et surtout Le Roi d’Yvetot,
sur l'air du vaudeville "Quand
un tendron vient en ces lieux" qui fit la réputation européenne de
Béranger. Ecrite en 1813, le roi d'Yvetot est l'anti-Napoléon
En novembre 1815, Béranger hasarde
la publication de quelques airs : Les Chansons morales et autres.
Après le retour du roi Louis XVIII en 1815, Béranger va exploiter les
thèmes du respect de la liberté, de la haine de l’Ancien Régime, de la
suprématie cléricale, du souvenir des gloires passées et de l’espoir
d’une revanche. Il fait alors de la chanson une arme politique, un
instrument de propagande par lequel il attaque la Restauration et
célèbre les gloires de la République et de l’Empire. C’est le temps de
La Cocarde blanche et du Marquis de Carabas.
Son engagement politique et son volontarisme le conduisent à la prison
en 1821 et 1828, ce qui lui apportera la notoriété. Lors de son deuxième
emprisonnement sous la monarchie autoritaire de Charles X, il écrit en
1829,
le 14 juillet sur le timbre A soixante ans il ne
faut pas remettre.
En 1848, Béranger refuse néanmoins son
élection à la Chambre, privilégiant sa vie privée. L’Empire lui organise
des funérailles nationales, sans doute pour éviter que son enterrement
ne se transforme en manifestation hostile à "Napoléon le petit".
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