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Musique acousmatique
(Du grec Akousma, ce qu'on entend) Ce terme est attribué à
Pythagore qui dispensait, dit-on, son enseignement uniquement oral
dissimulé derrière une tenture afin que ses disciples ne soient pas
distraits par sa présence physique et puissent concentrer leur attention
sur le seul contenu de son message.
Dans cette œuvre, par l'absence du jeu
des instrumentistes sur scène, qu'ils soient cachés ou non, les pistes et
la trompette cachée créent un effet acousmatique.
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L'auditeur est dès le début de l'œuvre
surpris par cette trompette acousmatique, qu'il entend devant lui, mais
qu'il ne voit pas puisqu'elle est cachée derrière un tulle
(cf: texte du peintre Fanji), et qui est
relayée en imitation par les pistes 1 à 8, tout comme les timbales(0'00
à 1'06 / mes. 1 à 17).
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C'est alors que, les
percussionnistes ne jouant plus, on entend les timbales dans les HP des
pistes, précédant l'accord orchestral tenu(1'09
à 1'38 / mes. 18 à 24).
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De même, les bongos ne sont entendus que
dans les pistes dans les extraits suivants (5'28 à 5'58 / mes. 84-85 puis
87 à 89)(10'03
à 10'13 / mes. 147-148)ainsi
que les toms (10'42 à 11'05 / mes. 157 à 162).
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L'effet acousmatique le plus criant se
trouve aux mesures 144 à 146 avec le violon et l'alto entendus dans le
suraigu en imitation (4 entrées successives) seulement dans les
haut-parleurs des pistes (9'41 à 9'54 / mes.144 à 146) dont le crescendo
est interrompu brutalement par la grosse caisse acousmatique elle aussi.
Autre exemple de musique
acousmatique :
The Unanswered Questionde
Charles Ives (les cordes sont masquées comme l'est la trompette dans
le plein du vide) |