En contraste très affirmé avec la 1ère
partie (passage de l'ombre à la lumière), le molto allegro
(très rapide) - dont le plan est celui de la forme
sonate, énonce un 1er thème, sorte de fileuse insaisissable
qui naît sur la tonique ré,
et se termine également sur ré,
interrompue par des accords de bois et cuivres,
ponctués par les timbales :
Notez aussi son équilibre : 2 mesures de rondes,
2 mesures de syncopes, 2 mesures de croches.
Cela a l'air si simple, et pourtant quel effet !
Après l'interruption des bois, cuivres et
percussions, la phrase initiale est reprise avec une variation.
La construction du 2e thème obéit à un même traitement, plus nettement segmenté en 2, où l'on retrouve un antécédent et un conséquent :
Au cours du développement, la première partie du 2nd thème apparaît dans divers états ; citons ici la présentation en imitations resserrées mes. 85 :
La réexposition aboutit sur une CODA dont la tonalité de ré majeur prend une orientation imprévue : en effet celle-ci anticipe par une modulation [mes. 282] le ton de fa majeur du début de l'Acte I. Les dernières mesures non conclusives (arrivée sur la demi-cadence) nous laissent sur une interrogation (Dominante de fa) dont la réponse sera l'entrée de Leporello à la scène suivante :