Pierre-Augustin de Piis (1755-1832)

 

 
 
 
 
 

Piis par Lagrenée (1810)Destiné à l'origine à une carrière militaire à laquelle il renonça à cause d'une santé fragile, il devint homme de lettres. En 1776, il aborda le théâtre et devint, avec Barré, un des fondateurs du vaudeville (comédies dont les dialogues sont remplacés par des couplets chantés sans accompagnements) avec les Vendangeurs ou le Sabot perdu (1781).
Après la Révolution Française, il exerça des fonctions politiques, notamment, le poste de Secrétaire général de la préfecture de police de Paris jusqu'en 1815, ce qui lui permit de protéger le théâtre que Bonaparte voulait proscrire.
Il fut l’un des fondateurs de groupes littéraires comme le Portique républicain, la Société des dîners du Vaudeville et le Caveau moderne (1806-1817), qu’il présida après la mort de Laujon. Il écrivit donc également des chansons: l'Harmonie imitative de la langue française, poème en quatre chants (extrait du chant I) et Chansons nouvelles (1785-1788), Chansons patriotiques (1794) et Chansons choisies (1806).
Fils de Pierre-Joseph de Piis, chevalier de Saint-Louis et major au Cap Français, il devient le citoyen Piis, défenseur de la cause républicaine et compose pour la section des Tuileries le 20 pluviôse de l'an II de la République,  en l'honneur du décret de l'abolition de l'esclavage (4 février 1794), La liberté de nos colonies, "vaudeville républicain" dans laquelle on retrouve La liberté des nègres. L'esclavage fut pourtant rétabli par Bonaparte en 1802 mais définitivement aboli en 1848.

Cette chanson a été maintes fois interprétées depuis: le Sextuor de la Cité (1960), Jean-Christophe Benoît (1962), Gérard Firedman (1982), Hélène Delavault (1988), Marc Ogeret (1988), Jean-Louis Caillat (1989) et Simone Bartel (1989).