Destiné
à l'origine à une carrière militaire à laquelle il renonça à cause d'une
santé fragile, il devint homme de lettres. En 1776, il aborda le théâtre
et devint, avec Barré, un des fondateurs du vaudeville (comédies dont
les dialogues sont remplacés par des couplets chantés sans
accompagnements) avec les Vendangeurs ou le Sabot perdu
(1781).
Après la Révolution Française, il exerça des fonctions politiques,
notamment, le poste de Secrétaire général de la préfecture de police de
Paris jusqu'en 1815, ce qui lui permit de protéger le théâtre que
Bonaparte voulait proscrire.
Il fut l’un des fondateurs de groupes littéraires comme le
Portique républicain, la Société des dîners du Vaudeville et
le Caveau moderne (1806-1817), qu’il présida après la mort de
Laujon. Il écrivit donc également des chansons: l'Harmonie imitative
de la langue française, poème en quatre chants (extrait
du chant I) et Chansons nouvelles (1785-1788), Chansons
patriotiques (1794) et Chansons choisies (1806).
Fils de Pierre-Joseph de Piis, chevalier de Saint-Louis et major au Cap
Français, il devient le citoyen Piis, défenseur de la cause républicaine
et compose pour la section des Tuileries le 20 pluviôse de l'an II de la
République, en l'honneur du décret de l'abolition de l'esclavage
(4 février 1794), La liberté de nos colonies, "vaudeville
républicain" dans laquelle on retrouve
La liberté des nègres. L'esclavage fut
pourtant rétabli par Bonaparte en 1802 mais définitivement aboli en
1848.
Cette chanson a été maintes fois interprétées depuis: le Sextuor de la
Cité (1960), Jean-Christophe Benoît (1962), Gérard Firedman (1982),
Hélène Delavault (1988), Marc Ogeret
(1988), Jean-Louis Caillat (1989) et Simone Bartel (1989). |