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Première écoute : une structure
organique |
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Premier motif
dynamisant
La 1ère figure qui ouvre la pièce est très marquante :
c'est à partir de ce motif dynamique, où l'espace sonore est envahi, que
toute la pièce se construit.
La timbale sourde, née du silence, dans le grave, donne la parole à la
trompette cachée, mystérieuse et aigue. Un premier contraste apparaît
entre deux plans sonores: le DO grave de la timbale et le FA aigu de la
trompette. Cette "sorte d'appel" n'est pas une première dans les oeuvres
de Xu Yi : on la trouve déjà dans Xiao Yao You en 1994-95
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Un espace plus ténu, zoomé
(3'08 - mes. 50 et
suivantes)Puis on entre dans une observation plus fine d'un monde
sonore a priori moins perceptible mais où la vie est tout aussi
intense.
Sur des micro-intervalles des cordes naît un foisonnement minuscule :
trilles de clarinette, slaps ou bruits de clés des bois, mélismes furtifs,
etc. L'oreille de l'auditeur plus proche du matériau sonore
découvre qu'il est plus subtil que ce qui apparaissait dans le premier
motif. Dans Xiao Yao You, les bruissements des bois et le
motif de trompette y apparaissaient également
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Le Relief sonore (4'50 - mes. 76 et suivantes) Dans le suraigu, le violon, puis dans le
médium le bol tibétain campent une atmosphère glacée, statique, striée par les mélismes
et les percussions qui nous plongent dans un plan sonore plus graveet
parfois plus proche,
renforcé peu après par les tenues très graves du trombone.
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L'auditeur au cours d'une première écoute est submergé par des couches
sonores espacées, de l'aigu au grave, du plus proche au plus lointain,
entre mouvement dynamique et statisme, comme entre "Plein" et "Vide" ou
comme entre "Yin" et "Yang"
toujours en quête de quelque chose. La
mémoire à court terme de l'auditeur est en même temps sollicitée par des
motifs récurrents. |
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