De guerre lasse, Donna Elvira sort, accompagnée par une mélodie ascendante en tierce interrompue par son cri sur un accord de septième diminuée. Elle vient de croiser la statue du Commandeur (mes. 352):

(Notez ici le rythme syncopé confié aux cordes - violons 1, ainsi que dans l'exemple suivant)

C'est au tour de Leporello (mes. 366) d'aller se rendre compte de la situation sous les injonctions de Don Giovanni (va' a veder che cosa è stato ! "va voir ce que c'était) ; le cri fait écho à celui de Donna Elvira, sur un accompagnement situé cette fois un ton plus haut :


Leporello revient voir son maître, pétrifié de peur : il l'exprime dans la 2e partie de cette scène tragi-comique où le valet bredouille une phrase ascendante hachée, et composée d'intervalles chromatiques :

Dans cet air de courte durée, des éléments buffo s'insèrent dans les phrases, et qui donnent à cette scène un peu de légèreté. Citons les répétitions comiques en onomatopées ("ta ta ta ta ta !") chantées par Leporello épouvanté, symbolisant les coups frappés à la porte, et qui plongent son maître dans l'incompréhension.

Malgré l'insistance de Don Giovanni, le valet refuse d'ouvrir la porte et se cache sous une table. Sa phrase termine la scène sur un accord de fa majeur en cadence parfaite :

 

 


ACCUEIL



Vers la scène 15