La victoire semble acquise ; un nouveau départ sur un rythme de 6/8, celui de la gigue, accompagne Don Giovanni et Zerlina dans un duo homorythmique où ils partagent maintenant le même texte, à distance mélodique de tierce (redoublée) :

Cette première phrase (qui sera répétée exactement mes. 57 à 64) finit sur une cadence parfaite en la majeur, commentée par un bref motif de 2 mesures où s'annonce une certaine sensualité qui "s'exprime encore plus ouvertement dans ce délicieux dessin chromatique de cordes, véritable figuration musicale du serpent d'Eden" (M. Noiray, voir Bibliographie) :

Dans la 2e partie de cet Allegro et jusqu'à la dernière mesure, le rythme ternaire est quelque peu bousculé par des rythmes pointés qui donnent à ce duo une légèreté dansante qui peut être interprétée comme une ironie voulue du compositeur, sorte de "moquerie indulgente des accents sentimentaux de la pastorale" (Allanbrook, cité par M. Noiray) :




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des scènes 10 à 20