Purple Haze - un titre emblématique

 
 
 
 
 

Introduction basique et diabolique


Cliquer pour écouterSaturée par la pédale d'effet Fuzz Face, la guitare superposée à la basse joue avec elle  un intervalle de quarte augmentée (triton: intervalle du diable banni au Moyen Age par l'église car, non seulement considéré comme désagréable à l'oreille, il ne correspondait pas à la vision philosophique qu'on pouvait se faire de l'univers et de son équilibre à cette époque)




Riff principal plus conséquent

Cliquer pour écouterA 0'05'': alors que la basse poursuit le motif de l'introduction, la guitare, sur un motif pentatonique (mi-sol-la-si-ré), installe l'essentiel du matériau sonore.


Le chant


Après 3 accords (Mi-Sol-La) sur 2 mesures répétées, commence à 0'32 le chant, dont les 2 notes pivots sont Mi et Sol, et dont les paroles nous plongent tout de suite dans la brume pourpreCliquer pour écouter

Riff transitoire

Court mais remarquable par la doublure guitare et basse, et par sa 2ème mesure qui rappelle le début du riff principal, il sépare les deux couplets et introduit le chorusCliquer pour écouter

Chorus
Cliquer pour écouter Il prend sa source à 1'12 dans un élan de 3 notes montantes qui imitent le début du riff principal. Le paysage harmonique paraît  changer car ces premières mesures semblent moduler vers le haut.
C'est alors que JH déclenche la pédale d'effet Octavia et, en même temps que le solo de guitare, une voix perçue comme lointaine contribue à nous faire imaginer un voyage initiatiqueCliquer pour écouter. En effet, le déroulement de la chanson jusqu'au chorus donne une progression remarquable: d'un motif minimal dans le grave, la chanson progresse en énergie et vers l'aigu grâce au chant jusqu'au chorus de guitare qui donne des élans presque incontrôlés vers l'aigu.


Reprise de la structure complète

On retrouve (sauf l'intro) le riff principal (1'35), le chant (1'52), le riff transitoire (2'09), et la grille harmonique du chorus qui sert de coda, encore plus dense, saturée de tous les éléments dont le point culminant et fascinant est ce mi aigu persistant, brillant, et vibrant comme l'oeil d'un cyclone: Hendrix n'est-il pas cette "comète du rock qui voulait embrasser le ciel"?Cliquer pour écouter