Egalement en 3 volets subdivisés en 3 parties, cette
prière s'articule sur la progression du texte
dont la linéarité est complétée par le chiffrage:
Credo |
Et incarnatus |
Et resurrexit |
Ce deuxième volet (Et incarnatus)
encore en 3 parties, est particulièrement expressif, presque romantique,
tant par les harmonies que par les nuances et l'utilisation de la palette orchestrale.
La communion parfaite entre le texte et la musique donne à cette pièce
une dimension dramatique digne d'un oratorio.
Première partie en 3 périodes (mesures 84 à 111)
L'orchestre préfigure le thème:
La soliste reprend ou brode les trois parties orchestrales surlignées:
Les soprani du choeur reprennent les premières mesures de la soliste et le choeur vient adoucir ce thème (mesures 102 à 111) en présentant l'enfant Jésus ("ex Maria Virgine").
Deuxième partie (mesures 111 à 126) en 3 séquences :
Le dépouillement harmonique de l'unisson forte (choeur et orchestre) annonce la colère
devant la crucifixion (mesures 111 à 114)
A partir de la mesure 114, l'ajout des timbales et le retour des harmonies
soulignent la tension dramatique ("sub Pontio Pilato") jusqu'à la mesure 118.
Des mesures 118 à 126, les solistes l'un après l'autre, le choeur, puis de nouveau les
solistes mais cette fois-ci ensemble, exhalent une lamentation ("et sepultus
est")
dont l'aboutissement est un point d'orgue.
Troisième partie (mesures 127 à 137)
Le choeur, entrecoupé de silences, exprime l'émotion générale soulignée par les
chromatismes des basses de l'orchestre (mesures 127 à 130)
Cette émotion s'efface progressivement sur une longue pédale de sol (mesures 130 à
137).